AVIGNON, l'espace d'un Festival
Quand le soleil-lion de juillet écrase la ville de sa chape incandescente, quand les lancinantes stridulations des cigales font vibrer les vertes toisons aériennes des grands platanes, quand les monuments, les livrées et les tours semblent fumer sous la tremblante réverbération des murs gorgés de lumière, Avignon-la-Festive, alanguie au bord du Rhône et cambrée sous les caresses du mistral, s'apprête à s'ouvrir et à s'offrir pour son grand rut de l'été. Une lune durant la belle va se donner sans retenue, de toutes ses pores de pierres, de toutes ses ruelles, de tous ses cloîtres, de toutes ses places, de tous ses patios mystérieux, de tous ses forums, de tous ses lieux scéniques à son dévorant amour estival : le Festival, tant In que Off.
Troisième monument historique de la cité papale, après le célèbre Palais et le non moins fameux Pont-Saint-Bénézet, le Festival - premier d'Europe - draine vers l'intérieur du collier de pierres blondes des remparts une foule cosmopolite et bigarrée d'artistes et de touristes, d'intellos et de clodos, de saltimbanques et de rêveurs, de poètes et de voleurs, tous attirés comme les éphémères par la flamme vers cette scène planétaire de l'illusion théâtrale, ce grand marché du rêve.
Acteurs et publics mêlés, le spectacle est partout. Avignon fait la fête, Avignon est la Fête. Voici la Cour d'honneur, centre de gravité de la bourrasque festivalière. C'est en ce lieu fermé par les falaises abruptes de la forteresse papale que tremblent et jouissent auteurs, metteurs en scène et acteurs. Là que se font et se défont les réputations. Là que l'aile de la grâce transforme de simples acteurs en monstres sacrés. Là que flotte la présence palpable des glorieux fantômes de Jean Vilar, de Gérard Philippe, de Daniel Sorano.
Voilà la Place de l'Horloge, tourbillon de couleurs et de bruits, forum grec où la cité festivalière joue, chante, danse, boit à longs traits des nectars odorants et capiteux sous l'ombre bruissante des platanes aux larges poitrails.
Enfin voici la ville entière dans toutes ses rues, ses places, ses venelles étroites, ses placettes. La cité est une énorme caisse de résonance où s'entrechoquent les musiques et les cultures, le drame et la comédie, le rire et les pleurs.
Les avignonnais ont une approche contradictoire de leur festival. Lorsqu'ils sont à l'extérieur de leur ville, ils ne tarissent pas d'éloge sur lui. Et à les entendre pérorer, tous ont bu le pastis avec Vilar, joué aux boules avec Philippe où mangé l'aïoli avec Darras. Ils sont fiers de ce monument virtuel même si beaucoup n'y mettent jamais les pieds. Mais pourtant, lorsque juillet annonce le grand chambardement, les avignonnais, en masse, fuient leur ville chérie, l'abandonnant pour une lune entière aux hordes lutéciennes et franchimanes, outre-quiévrines et bataves, albioniennes et tudesques, helvètes et transalpines, ibères et lusitaniennes, africaines et orientales, américaines et nipponnes. Ils retrouveront plus tard leur ville, cette somptueuse salope comblée, apaisée et fécondée par les semences mêlées de ses milliers d'amoureux de l'été.
D’autres s’enrichissent sur le dos pelés des saltimbanques en louant à prix d’or des cours ou des garages pompeusement baptisés « lieux scéniques »…
Mais enfin, Avignon aura, pour un temps, retrouvée son rang naturel de capitale.
L'espace d'un Festival.
Jean-Victor JOUBERT
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Cogito, ergo sum:
Sur l’Amour:
Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive.
Chaque battement de mon cœur est un « je t’aime » que je t’envoie
Aimer, c’est savoir entrer dans le jardin de l’autre pour enlever les ronces et y faire pousser des fleurs.
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