ÇA CRAME partout.
Et ça pose bien des QUESTIONS !
On regardait, un peu blasés, les feux géants de Californie, de Sibérie, de Grèce, de Turquie. Maintenant c’est chez nous. C’est dans le Gard, c’est dans l’Hérault, en Aveyron, dans ce pays des sources maintenant à sec, c’est même en Bretagne. Partout !
C’est pas encore dans les Landes cette année, mais pour combien de temps ? Il faut savoir que là on paie la monoculture imbécile de millions de pins plantés sous Napo-le-petit au détriment des espaces humides, de ces marais berceaux de la biodiversité sacrifiés sur l’autel du « progrès » avec une forêt rentable mais qui ne demande qu’à cramer. Et ce n’est pas la première fois. Les incendies actuels sont de la gnognotte à côté de ce qui passé en 1949 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendie_de_la_for%C3%AAt_des_Landes_de_1949: Le 19 août, vers 13 heures, le feu prend au lieu-dit Le Murat, sur la commune de Saucats. L’enquête conclut qu’il serait parti de la cabane de la scierie Pioton, où un gardien fumait dans son lit.
Les premiers sauveteurs, armés de branches de pin, ne peuvent lutter contre la propagation du feu qui s’étend rapidement dans les pins, les landes et les chaumes.
Un premier contre-feu est allumé au lieu-dit la Lagune du Merle, mais en vain, le feu passe.
Le vent violent souffle du nord-est et le feu se dirige rapidement vers la commune du Barp. Son front s’étale alors sur une longueur de 5 km. Toute la nuit, des mesures sont prises pour contrer l’avancée du feu. Trois autres contre-feux échouent. Le vent tourne et le feu se dirige à l’ouest, il parcourt alors 4 kilomètres par heure. Il menace les villages de Salles et de Mios (le 20 août vers 10 heures, le feu n’est qu’à 600 m de Mios).
D’importants contre-feux sont mis en œuvre dans la matinée du 20, et l’on croit alors à une accalmie. Mais, à 15 h 15, le vent tourne brusquement et prend alors une direction nord-est. Les flammes, attisées par un vent puissant, raniment l’incendie partout où il semblait éteint. Les flammes bondissent de 200 mètres comme lancées par des engins de guerre. On estime que l’incendie a parcouru 6 000 hectares en 20 minutes. Une véritable tempête de feu s’abat sur la zone et ses occupants, tuant 82 sauveteurs présents sur le front nord.
« On voyait les flammes courir tout au long de leur corps étendus ; la graisse gonflait et les flammes gouttaient au bout de leurs souliers, de leurs bottes ou de leurs sabots carbonisés… » raconte un des sept survivants de la tragédie.
À 17 heures, la région est plongée dans l’obscurité. Une pluie de feuilles et d’aiguilles carbonisées, de morceaux d’écorce calcinée, et de cendres recouvre Bordeaux. Le nuage de fumée est visible à plus de 100 km à la ronde.
À 22 heures, le vent s’étant calmé, la situation s’améliore. Ne restent que deux fronts inquiétants vers Léognan et Pierroton, mais ceux-ci demeurent maîtrisables.
Le feu de forêt de 1949 est l’incendie le plus meurtrier qu’ait connu la France. Il a fait 82 victimes (des fonctionnaires des encadrant des pompiers, des bénévoles — dont le maire de Saucats, Roger Giraudeau —Eaux et Forêts et 23 militaires du 33e régiment d’artillerie de Châtellerault).
Les incendies de l’été, ce sont des calamités que l’on connaît, hélas. Des forêts entières partent en fumée. Il faut cent ans pour faire un pin, une minute pour qu’il explose en feu…
Alors pourquoi ça crame là et en ces périodes de grandes migrations touristiques ?
Les feux sont le plus souvent d’origine humaine. Mais ce ne sont pas les touristes qui mettent volontairement le feu. Les actions réellement malveillantes sont généralement le fait de locaux : jalousie de chasseurs, bergers « préparant » de futurs parcours à moutons, promoteurs « prévoyants » dégageant une colline pour, vingt ans après, acheter et construire. Sans oublier les abrutis fascinés par le feu et le ballet des Canadairs. Si, ça existe. Mais il faut savoir que le trif pour un incendie volontaire, c’est les assises.
Les touristes mettent le feu non pas sciemment mais par KONNERIE.
La konnerie tragique, c’est de jeter son mégot, même sommairement écrasé, par la fenêtre de sa voiture, sur autoroute comme sur toutes les nationales et départementales. Elles sont belles nos petites routes qui permettent de découvrir ces si jolis paysages de l’intérieur, qui traversent ces odorantes forêts de pins où cransignent les cigales. Mais ce sont de véritables brûlots avec la chaleur et la sécheresse estivales. Les aiguilles de pins dégagent des vapeurs de térébenthines extrêmement inflammables. Un mégot et surtout son filtre vont se consumer lentement et longtemps. Assez longtemps en tout cas pour qu’une rafale de mistral ravive la minuscule braise jusqu’au point éclair. Et c’est le départ d’un feu de forêt… Ça coûte jusqu’à 45 000 euros et 3 ans de taule. Mais que dire des constructeurs automobiles qui ont SUPPRIMÉ LE CENDRIER dans les nouvelles voitures ?
La konnerie, c’est de faire un barbecue en campagne. On les fait griller à l’ombre bien sûr les merguez et les côtelettes d’agneau. Qui dit ombre dit arbres. Et les arbres, chez nous, ce sont presque toujours des pins… On revient au cas précédant…
La konnerie c’est de faire un sympathique feu de camp au bord d’une petite rivière. Il y a quelques années, j’ai vu, de mes yeux vu, un groupe de sympathiques jeunes Allemands allumant un feu entre quatre pierres sous une pinède bordant le Gardon, dans les magnifiques gorges de Collias. Je les ai « allumés » gentiment mais fermement et ils ont éteint leur truc. Hélas, quelques jours plus tard, à la suite de pareilles konneries inconscientes, les gorges ont cramé…
La konnerie, pour ceux qui arrivent l’été dans leur résidence secondaire dans le Luberon, dans les Alpilles ou dans les Maures ou l’Estérel, c’est de ne pas avoir fait débroussailler le pourtour de sa propriété et de brûler les herbes, les branches tombées de l’hiver et autres végétations qui gênent les vacances. « Oui mais on fait attention : on a le tuyau d’arrosage prêt… » Mouais…. Le débroussaillage est pourtant obligatoire dans les 32 départements des régions PACA, Corse, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes plus l’Ardèche et la Drôme. Également dans les autres départements si un arrêté préfectoral l’exige surtout en cette période de sécheresse. Les maires des communes concernées doivent veiller à la bonne exécution du débroussaillement mais aussi du maintien en état débroussaillé. Ils peuvent donc intervenir auprès des propriétaires négligents et même le faire exécuter d’office au frais de l’intéressé. Et ça coûte bon bon. Comme la contravention et l’astreinte journalière.
La konnerie, c’est l’urbanisme caractérisé souvent par le laxisme des autorités responsables voire les magouilles qui permettent ou tolèrent la construction de cabanons ou de maisons au milieu des forêts. Avoir sa villa sous les pins, sur la colline dominant la grande bleue ! Le bonheur. Sauf que ça brûle…
Tous ces fauteurs de feux ne risquent pourtant pas grand-chose par rapport aux dégâts que leur négligence, leur konnerie ou leur malveillance coûtent à l’environnement et à la société. À l’époque de Napoléon, il y avait déjà beaucoup d’incendies dans le Midi. Le Napo, il a été expéditif : il a ordonné à ses préfets de faire fusiller sur le lieu de leurs méfaits les incendiaires ! Et les incendies se sont « miraculeusement » arrêtés…
Quant aux touristes, leur manière de faire tient au fait qu’ils ignorent les spécificités du Midi. Le danger d’incendie n’est pas le même dans les forêts de l’Île de France, de Belgique ou d’Allemagne et dans celles de Provence, du Languedoc et de Corse.
Alors, amis touristes qui nous faites l’amitié de venir chez nous, de grâce respectez ces paysages que vous aimez. Ne devenez pas des POURISTES !
Mais il y a autre chose aussi. C’est la faiblesse des moyens aériens. 26 appareils (12 Canadair, 9 Tracker, 7 Dash et 3 Beechcraft). Des appareils vieux, à bout de souffle dont plusieurs restent au sol parce qu’en panne… La France doit faire appel à l’Europe.
Question : comment se fait-il que la France, deuxième pays du monde après les États-Unis en matière de construction aéronautique, ne soit pas foutue de concevoir et construire des appareils modernes, spécifiques à ce difficile travail de pompiers de l’air ? Il y a déjà un marché conséquent dans tous les pays autour de la Méditerranée. France mais aussi Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Croatie, etc. Et aussi de l’autre côté de la Mare nostrum. Et encore au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde.
Question : il existe bien un mécanisme européen de protection civile, dont l’objectif est de renforcer la coopération en matière de protection civile entre les États membres de l’UE. Mais quid d’une vraie force d’intervention anti incendies européenne ? Avec des moyens aériens payés par l’Union Européenne et une coordination efficace ?
Question : la forêt originelle méditerranéenne était différente, avec des chênes pubescents à feuilles caduques. Ces chênes au fil du temps ont été remplacés par des chênes verts à feuilles persistantes, beaucoup plus inflammables. L’activité humaine, avec la fabrication du charbon de bois, a participé ce changement. Mais c’est la prépondérance du pin (d’Alep, Lariccio, maritime) qui fait de ces forêts des brûlots quasi explosifs. Ne serait-il pas judicieux de revenir autant que faire se peut à ce type d’arbres (chênes à feuilles caduques, feuillus) lorsqu’on replante après les incendies catastrophes ?
Eh ! Oh ! Meffi Victor, renifle : t’as les andouillettes qui brûlent ! Gaffe de pas foutre le feu au lac.
Victor AYOLI
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Chaque année durant le Festival OFF d'Avignon, les projecteurs sont braqués sur les artistes. Mais dans l’ombre, d’autres professionnels tiennent les fils. Nous vous proposons un autre angle sur le Festival : celui d’une professionnelle qui a vécu Avignon de l’intérieur, et qui a vu ses artistes stoppées net à mi-parcours suite à la fermeture administrative du théâtre Paradise République.*
Je suis Sophie Blancke, diffuseuse belge.
Mon métier, c’est de faire tourner des spectacles en Belgique et en France. J’accompagne des artistes dans la stratégie de diffusion, la communication, les relations programmateurs et leur présence sur des temps forts comme Avignon.
Le métier de diffuseuse.
Mon job de la diffuseuse, c’est de faire tourner les spectacles. Concrètement, je repère des artistes, je les accompagne dans leur développement, je les aide à se structurer et je fais en sorte que leurs créations rencontrent des programmateurs, des publics, des lieux. Je m’occupe de la stratégie de diffusion, des démarches, de la présence sur des temps forts comme Avignon, mais aussi du suivi toute l’année.
Quand je choisis d’accompagner un spectacle, il y a deux critères essentiels. D’abord, la qualité artistique du projet, bien sûr. Mais tout aussi important à mes yeux, c’est la relation humaine avec l’artiste. Il faut qu’il y ait une vraie sensibilité commune, une confiance mutuelle. Je ne suis pas là pour “placer des produits”, je travaille avec des personnes, sur le long terme.
Ce lien de proximité me permet d’adapter mon travail à chaque artiste, à son univers, à ses besoins. Je ne fais pas de diffusion “à la chaîne” : chaque projet est unique, et je le défends comme tel.
Avignon 2025.
Cette année, j’ai accompagné deux humoristes au Festival Off d’Avignon : Sylvie VDS (La spiritualité, mon cul) et Gizèle (Gizèle Show – À poilS), qui jouaient en alternance au Paradise République à 11h. C’était ma première participation au festival en tant que professionnelle de la diffusion. Le choix du théâtre a été fait par les artistes elles-mêmes : le créneau horaire était stratégique pour éviter la concurrence directe, et le tarif de location, 3.200 €, abordable, ce qui reste rare à Avignon. En tant que diffuseuse, je n’étais pas impliquée financièrement : l’investissement global a été porté par le producteur pour Sylvie, et par Gizèle en autofinancement.
Pour un seul en scène à Avignon avec une petite équipe, il faut compter en moyenne entre 10.000 et 18.000 € (mais cela peut monter beaucoup plus haut) Cela comprend entre autres : la location de salle, le logement, les déplacements, la communication, l’attaché de presse et/ou le diffuseur et le régisseur. Le but à Avignon, ce n’est pas principalement de remplir les salles, mais de rencontrer des professionnels susceptibles de programmer le spectacle ensuite. Sur une édition complète, un seul en scène peut attirer entre 30 et 60 programmateurs et déboucher sur 5 à 10 contrats dans les mois qui suivent.
Fermeture Paradise République, impacts.
Le 16 juillet, la fermeture administrative du Paradise République a stoppé net les représentations. On s’est retrouvées à mi-parcours, privées de tout l’élan en cours. J’estime avoir perdu entre 10 et 15 rencontres professionnelles, soit environ 3 à 5 contrats potentiels. Cela représente un manque à gagner compris entre 9.000 et 15.000 euros.
Mais au-delà de l’impact financier, c’est surtout une perte de visibilité qui est difficile à rattraper. Être à Avignon, c’est montrer son travail aux programmateurs de toute la France. C’est le principal objectif de ce type de festival : faire rayonner un spectacle au-delà de sa région d’origine. Et quand cette opportunité se brise en plein vol, c’est toute une stratégie qui est mise à mal.
La responsabilité du Festival Off.
La fermeture du Paradise République a été un choc. Mais elle soulève aussi des questions plus larges sur les failles du Festival Off. Cette année, 1.724 spectacles étaient programmés. À ce niveau-là, on frôle la saturation. Il faudra bien, un jour, poser la question d’une régulation pour ne pas noyer les artistes, les spectateurs et les pros. Il y a aussi un besoin évident de mieux encadrer les conditions d’accueil dans les théâtres : prix, sécurité, équipements, soutien à la communication… Ce sont des éléments décisifs, et aujourd’hui encore trop aléatoires.
Un autre problème a impacté de nombreux spectacles cette année, dont les deux que j’accompagnais : une erreur dans le programme officiel a placé plusieurs spectacles d’humour dans la catégorie “Expérimental”. Résultat : des spectateurs et programmateurs ne nous ont pas trouvés, pensant ne pas être concernés. En trois semaines, une erreur comme celle-là peut tout changer.
Je ne remets pas en question la richesse ni la liberté du Off. Mais si l’on veut qu’il reste un vrai tremplin pour les artistes, il faudra engager une réflexion sur la régulation, la qualité, la transparence et la reconnaissance de tous ceux qui travaillent dans l’ombre, comme les diffuseurs, pour que les spectacles existent au-delà d’Avignon.
Cette édition m’a aussi confrontée à une autre réalité du Off : celle des artistes venus seuls, sans équipe, pour tenter leur chance. Je les ai vus tracter du matin au soir, porter leur spectacle à bout de bras, espérer remplir la salle et récupérer leur mise de départ. J’en ai vu pleurer, j’en ai vu abandonner. Ce sont des moments difficiles à vivre, qui rappellent à quel point ce festival, derrière son énergie débordante, peut aussi broyer celles et ceux qui n’ont pas les bonnes ressources ou les bons relais.
Mon Avignon.
La fermeture du théâtre, aussi brutale soit-elle, m’a permis de réinvestir ce temps imprévu autrement. J’ai pu aller voir d’autres spectacles, découvrir de nouveaux univers, rencontrer des artistes. Cela m’a aussi donné l’occasion de faire du repérage, de renforcer mon réseau professionnel, d’échanger avec des programmateurs, et de commencer à préparer le festival 2026. Humainement, ce fut un festival chargé d’émotions, de rebondissements, mais aussi de très belles rencontres.
C’est ainsi que j’ai eu un vrai coup de cœur pour Un autre monde, de Christelle Korichi, joué à La Scala. Une pépite, qui a fait un vrai carton pendant le festival. Nous avons décidé de travailler ensemble, et le spectacle sera bientôt diffusé en France et en Belgique.
Une autre artiste jouant également à La Scala m’a donné son accord pour la diffusion de son spectacle, on en reparlera très bientôt. Ce sont deux belles collaborations qui s’annoncent, et je suis heureuse que de cette situation difficile ait pu naître du nouveau.
Conclusion.
Être diffuseuse, c’est un métier de passion, mais aussi d’endurance. On est souvent invisibles, mais on tient les fils entre les artistes et les lieux. C’est un métier d’équilibre, entre intuition, stratégie et accompagnement humain.
Dans un secteur culturel toujours plus précaire, on avance sans garanties, avec l’envie de faire exister des projets qui comptent. Pour moi, ce n’est pas qu’un métier : c’est une manière de défendre une certaine idée de la culture, où les artistes peuvent rester libres, sincères, et accessibles au plus grand nombre. Et le rôle que je joue dans cette chaîne mérite, lui aussi, d’être vu, compris et reconnu.
Sophie Blancke
Diffuseuse – www.diffusion-artistes.be
📧 info@diffusion-artistes.be
📞 +32 470 34 09 91
*Le théâtre Paradise Republic a été fermé le 16 juillet dernier en plein festival sur décision de la préfecture de Vaucluse. En cause, des infractions de travail dissimulé "par dissimulation de salariés" concernant six personnes, des faits remontant au mois de juillet 2023. Un référé auprès du tribunal administratif de Nîmes a confirmer la décision de fermeture. La structure familiale qui gère ce théâtre a tout régularisé pour les années suivantes, elle doit rembourser les compagnies ainsi que les billets déjà pris. Et des compagnies se sont trouvées sur le carreau, à jouer dans la rue pour certaines.
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Décadi 20 Germinal An CCXXXIII (233)
Un peu cru, mais tellement vrai !
J'ai reçu ce courriel. Comme j'aurais pu l'écrire moi-même, je fais suivre :
Le Bruit de La colère monte en France....!
Et va peut-être arriver jusqu'à nos élus .......!!
Elle est gonflée la maman mais elle a l'instinct de survie pour notre laïcité
Cette femme courageuse autant que lucide a écrit sur Facebook ce qui suit :
" Attention, je ne serai pas délicate dans mes mots. Je parle vrai.
Je vais probablement passer pour une raciste, JE M'EN FOUS !
Il est temps que quelqu'un dise tout haut ce que beaucoup de monde pense tout bas et ce message s'adresse à vous... MUSULMANS.
Je suis athée et je ne fais pas chier le peuple avec ça.
Ce n'est pas parce que je ne crois pas en Dieu que je dois mettre de côté les valeurs qu'on m'a apprises.
Vous quittez vos pays respectifs parce que la dictature, la guerre, la violence, la haine et la mort (que vous avez-vous-même installés) y règnent.
Vous venez vous établir ici dans NOTRE PAYS, pour pouvoir fuir tout ça et vivre heureux, en santé et à l'abri de tout ce que vous avez quitté.
On vous donne tout ce dont vous avez besoin pour vous aider à vous intégrer ici même, dans NOTRE PAYS.
On vous donne un toit, de la nourriture, de l'argent, on vous inscrit à l'école pour apprendre la langue, on vous aide à acquérir de meilleures connaissances de NOTRE PAYS, vos études sont payées, afin de faciliter votre intégration sur le marché du travail.
Mais à vous entendre, ce n'est pas encore ASSEZ !
Moi, c'est à vous que je dis : C'EST ASSEZ !!!
ASSEZ de vouloir changer nos traditions et nos coutumes,
ASSEZ de brimer nos droits et libertés parce que c'est contraire à votre religion,
ASSEZ de nous traiter de racistes parce qu'on n'aime pas votre façon de faire.
Pourquoi venez-vous dans notre pays si ce n'est que pour tenter de le changer à l'image du pays que vous avez fui ?
C'est nous qui vous offrons l'hospitalité, alors à vous de vous conformer à nos traditions et nos coutumes.
Lorsqu'un étranger s'établit dans vos pays, il doit respecter vos traditions, vos coutumes et celui qui ne les respecte pas peut être passible de mort dans certains de vos pays !!!
Et nous, européens, devrions vous laisser tout changer sans rien dire ???
ASSEZ , C'EST ASSEZ !!!
Retournez dans vos pays, si nos traditions et nos coutumes vous déplaisent tant que ça !
Vous nous faites chier à vouloir tout changer alors que vous n'étiez pas capables de le faire chez vous !
Qui sont les vrais racistes d'après-vous ? VOUS, les musulmans.
Un raciste est une personne qui n'aime pas les gens d'une autre nationalité.
N'inversez pas les rôles !
Intégrez-vous ou dégagez !
DES MILLIONS D'HOMMES SONT MORTS EN EUROPE POUR ACQUÉRIR
LA LIBERTÉ ET CELLE-CI S'APPELLE LA DÉMOCRATIE
C'est curieux que nos sapins de Noël vous dérangent dans la rue,
mais la prime de Noël, pas du tout!
"
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Duodi 2 Germinal An CCXXXIII
France, Algérie,
halte à la « repentance » bêlante.
Je viens d’entendre, ou plutôt de subir, les jérémiades de « l’historien » de service, bavant sur des massacres ayant eu lieu il y a soixante ans. Une époque où les exactions, les tueries, les massacres étaient choses courantes, et des deux côtés. La France était en guerre, et cette guerre dont on cachait le nom sous les vocables pudiques de « évènements » ou « maintien de l’ordre » tuait chaque jour des jeunes, qu’ils soient Français ou Algériens.
La guerre, ce n’est pas une mission humanitaire. Ce n’est pas le défilé pimpant, presque gai derrière les musiques martiales de ces beaux jeunes gens solides, virils et disciplinés.
La guerre, ça pue le sang, la merde, la peur, la mort...
La guerre, c'est l'ombre omniprésente de la mort. De celle qu'on donne comme de celle qu'on redoute.
La guerre, ça sent la poudre qui excite, mais ça sent surtout la sueur aigre de la trouille, la merde du camarade qui se chie dessus, l'odeur doucereuse et écœurante du cadavre qui gonfle au soleil puis dont le ventre éclate, libérant la tripaille putride où grouillent les vers.
La guerre, c'est le fracas des explosions, le cliquetis rageur des tirs, le sifflement menaçant des balles qui vous cherchent, qui ricochent autour de vous, ou qui vous hachent en morceaux de viande palpitante.
La guerre, l'embuscade, c'est le corps qui s'efforce de se rétrécir au delà du possible, qui voudrait s'infiltrer dans le plus petit interstice, qui voudrait se fondre dans la boue de la tranchée, la caillasse du djebel ou la vase de la rizière.
La guerre, ce sont les ongles qui se crispent sur la terre à chaque rafale qui vous cherche, qui va vous trouver.
La guerre, c'est la haine de l'autre, de celui qui a tué votre camarade que vous retrouvez égorgé avec les couilles dans la bouche. "L'autre" qui veut votre peau comme vous voulez la sienne. C'est le doigt qui ne relâche plus la détente de votre fusil dérisoire.
La guerre, ce sont les cris de douleur du camarade touché, les hurlements et les sanglots, les aboiements somme toute rassurants de la vieille bête d'adjudant qui hurle ses ordres.
La guerre, c'est le désespoir du camarade touché et qui attend des secours qui ne peuvent venir.
La guerre, c'est l'égoïsme salvateur, primordial qui vous fait penser - lorsque votre voisin d'attaque tombe à côté de vous, haché par une rafale ou la tête explosée par une roquette – qui vous fait crier dans votre pauvre tronche: « Ouf, c'est lui, c'est pas moi! »
La guerre, c'est de la merde. Demandez aux Ukrainiens...
Alors toutes ces commémorations qui ne font que remuer cette merde sont aussi nuisibles que stupides.
Comment voulez-vous « faire nation » entre des Français indigènes et des Français exogènes en remuant sans cesse ce qui a opposé, flingues en mains, leurs générations précédentes ?
Comment prôner le « vivre ensemble » lorsqu’on laisse les fondations wahhabites du Qatar et de l’Arabie saoudite financer mosquées et madrasas contribuant à renforcer le communautarisme et l’influence de cette fabrique d’extrémistes que sont les Frères musulmans sur la jeunesse des « territoires perdus de la républiques » ?
Comment endiguer cette invasion à bas bruit qui déverse chaque année des centaines de milliers de personnes venant bouffer le gâteau et se perpétuer à outrance? On oublie que la démographie est une marée puissante et silencieuse capable de modifier une nation en quelques décennies. « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour faire irruption dans l'hémisphère nord. Et certainement pas en amis. Car ils y feront irruption pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils, c'est le ventre de nos femmes qui nous offrira la victoire. » Boumédienne devant l'ONU en 1974
Comment qualifier l’attitude de ces élus qui, débordés par la marée des miséreux, achètent la paix civile en déléguant à des confréries religieuses les tâches de police, d’éducation et d’encadrement des jeunes musulmans. Avec en arrière plan de sordides calculs électoralistes ?
Comment qualifier le crétinisme bêlant de cette « élite » intellectuelle autoproclamée, baignant dans une naïve et malsaine culpabilité postcoloniale pour laquelle l’immigré est l’exploité ultime, le colonisé paré de toutes les vertus devant lequel nous devons nous agenouiller en rémission des péchés coloniaux ? En refusant de voir que derrière le travailleur exploité, il y a souvent le père abusif, le mari jaloux, l’oppresseur médiéval, fruits gâtés d’un civilisation autre façonnée par une idéologie politico-religieuse aussi mortifère qu’obscurantiste, et difficilement compatible avec la nôtre.
Méditons sur ces paroles de Soljenitsyne : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ? »
Jean Victor Joubert
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Sextidi 6 Pluviôse An CCXXXIII
Les robots robent nos tafs ? Taxons-les !
Pour tous, pour absolument toutes les têtes d’œufs thatchéro-macroniennes qui nous gouvernent, il n’y a pas d’alternatives : ou bien on recule l’âge de la retraite, ou bien ou diminue les pensions. Parce que « c’est mathématique » qu’ils disent : il y aura bientôt un retraité pour un actif. Ce n’est pas supportable. Ce que personne ne dit mais que beaucoup pensent, c’est la question qui tue : avec le système actuel, ou bien on recule l’age de départ à la retraite, ou bien on a recours à une main d’oeuvre immigrée. Ca aussi « c’est mathématique ». Faut savoir ce qu’on veut.
Anecdote : hier, au supermarché, comme il y avait la queue aux caisses et que je n’avais pas grand-chose, je suis passé par les caisses automatiques. Une charmante hôtesse, voyant mon attitude empruntée devant ces machines, m’a gentiment aidé. En la remerciant de sa compétence et de son sourire, je lui ai dit qu’elle aidait surtout le robot qui allait la mettre à la porte. Elle m’a dit en être consciente, que « ce n’était pas de gaîté de cœur qu’elle se prêtait à cette trahison mais, que faire ? »
Que faire ? Ben, taxer ces robots, tout simplement. La voilà l’alternative qui résoudrait le problème des retraites mais aussi celui de la Sécu et autres prestations sociales.
Les « zéconomistes distingués » haussent les épaules d’un air méprisant devant cette grossièreté dans le monde ultralibéral, en appuyant sur le retard de la France en matière de robots (3 fois moins nombreux chez nous qu’en Allemagne, 2 fois moins qu’en Italie). Ce sont des réalités : il y a moins de robots en usine en France parce qu’il n’y a plus d’usines ! (Enfin, presque plus). Innombrables sont celles qui ont été bradées à des fonds financiers voyous qui prennent la trésorerie, les brevets, le savoir-faire, les commandes puis ferment, lourdent les salariés et déménagent les machines et rouvrent en Chine, en Turquie, au mieux en Pologne, Slovaquie ou Roumanie, au pire disparaissent de la circulation en laissant le personnel sur le carreau, à la charge de la société.
Bien sûr qu’il faut taxer à un taux différentiel en fonction de leur utilité non seulement les robots des usines, mais il faut aussi et surtout faire payer toutes ces machines (caisses automatiques d’autoroute, d’hypermarché, etc.) qui prennent la place de personnes qui cotisaient, elles !
Il faut taxer ces machines mangeuses d’emplois en leur collant une taxe proche de ce qu’aurait payé une entreprise si elle utilisait les humains que les robots ont mis au chômdu… Par exemple, un robot de paiement d’autoroute doit coûter dans les 15.000 euros par an, il travaille 24 heures sur 24, n’est jamais malade, ne fait jamais grève et n’est pas syndiqué. Tandis qu’un seul agent humain coûte au moins 40.000 euros par an et qu’il en faut au moins trois pour faire le travail d’un seul robot. Les patrons n’étant ni masochistes ni philanthrope, il n’y a pas photo.
À job égal, les salariés ne sont pas compétitifs avec les machines, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces, ensuite parce qu’ils représentent de lourdes cotisations sociales pour l’employeur. Il s’agit donc de créer une taxe pour rétablir l’équilibre afin qu’il n’y ait pas de « concurrence déloyale » entre les machines et les humains. Cette cotisation frapperait les petits ordinateurs comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales et serait une « taxe sur la capacité de production » basée sur un ratio évaluant la capacité de production d’une machine par rapport à l’homme. Serait ainsi établie une cotisation mensuelle sur tous les robots, ordinateurs et systèmes experts à un taux en fonction de leur capacité de production mesuré en équivalent-hommes qui serait la base de la taxation. Comme la puissance fiscale des véhicules est mesuré en équivalents-chevaux. Vous voyez que cette révolution a déjà eu lieu il y a longtemps…
Les gains de productivité ne profitent pas à tous. Les machines au lieu de libérer l’homme en diminuant sa charge de travail le privent parfois totalement de son emploi. La cotisation sociale sur les machines rééquilibrerait l’injuste compétition entre la machine et l’homme.
Et cette concurrence va être aussi rapide que désastreuse avec l’arrivée de l’intelligence artificielle qui est en train de lourder avocats, publicistes, voire profs, juristes, journalistes, etc.
Il y a un bon côté à ce remplacement de l’humain par la machine. Rappelons-nous que la Grèce ancienne a pu développer une des plus brillantes civilisations parce que le travail était fait par des esclaves et que les citoyens s’appropriaient le fruit de ce travail pour élaborer cette civilisation dont nous nous efforçons de demeurer les dignes descendants. A part que les esclaves étaient d’autres humains, et que toutes les guerres avaient pour but de s’approprier le maximum d’esclaves, donc de force de travail. Quant à l’abolition de l’esclavage, ce ne sont pas les belles âmes qui l’ont obtenu, mais...l’invention de la machine à vapeur, puis les autres formes de moteurs !
Avec les robots esclaves, l’obstacle moral serait levé ! À condition de ne pas laisser ce résultat aux mains cupides de quelques parasites milliardaires...(Salut Elon, salut Jeff, salut Bill, salut Mark, salut notre Bernard tricolore. « Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira... »)
Vous avez souvent entendu parler de ça à l’Assemblée nationale ? Où dans les pseudos débats des étranges lucarnes ? Pareil chez les dirigeants syndicaux qui n’ont jamais évoqué cette piste.
Il est vrai que l’imagination leur manque cruellement…
Mondo cane…
Jean Victor Joubert
............
Alors qu'on commémore l'assassinat de Charlie Hebdo, plutôt que d'ajouter mes mots je préfère donner une parole posthume au grand François CAVANNA, père-fondateur de Charlie-Hebdo:
Coup de gueule salutaire du grand François Cavanna
" Eh, vous !
Vous,
les chrétiens,
les Juifs,
les musulmans,
les bouddhistes,
les hindouistes,
les shintoïstes,
les adventistes,
les panthéistes
les « témoins » de ceci-cela,
les satanistes,
les gourous,
les mages,
les sorciers,
les yogis,
les ardents,
les mous,
les qui coupent la peau de la quéquette aux petits garçons,
les qui cousent le pipi aux petites filles,
les qui prient à genoux,
les qui prient à quatre pattes,
les qui prient sur une jambe,
les qui ne mangent pas ceci-cela
les qui se signent par la droite
les qui se signent par la gauche
les qui se vouent au diable parce que déçus de dieu
les qui prient pour que tombe la pluie
les qui prient pour gagner au loto
les qui prient pour que ça ne soit pas le sida
les qui mangent leur dieu en rondelles
les qui ne pissent jamais contre le vent,
les qui ont la foi des charbonniers,
les qui ont la foi du patron,
les qui ont la foi parce que c'est plus convenable,
les qui vénèrent les reliques,
les qui se confessent et puis recommencent,
les qui font l'aumône pour gagner le ciel,
les qui lapident le bouc émissaire,
les qui égorgent les moutons
les qui se figurent survivre en leurs enfants
les qui se figurent survivre en leurs œuvres,
les qui ne veulent pas descendre du singe,
les qui bénissent les armées,
les qui bénissent les chasses à courre,
les qui brûlent les livres,
les qui commenceront à vivre après la mort…
Vous tous,
qui ne pouvez vivre sans un père Noël et sans un père Fouettard,
vous tous,
qui ne pouvez supporter de n’être que des vers de terre avec un cerveau
vous tous,
qui avez besoin ne n’être pas nés pour mourir et qui êtes prêts à avaler tous les mensonges rassurants,
vous tous
qui vous êtes bricolé un dieu « parfait » et « bon » aussi stupide, aussi mesquin, aussi sanguinaire, aussi jaloux, aussi avide de louanges que le plus stupide, le plus mesquin, le plus sanguinaire, le plus jaloux, le plus avide de louanges d'entre vous,
vous tous, oh, vous tous,
Foutez-nous la paix!
Faites vos salamalecs dans le secret de votre gourbi, fermez bien la porte, surtout, et ne corrompez pas nos gosses.
Foutez-nous la paix, chiens ! "
Après ça, je suis de plus en plus Charlie...
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Octidi 28 frimaire CCXXXIII - Jour de la truffe!
Les fables de La Bedaine
Macron ? Beyrou ? Marine ? Merluche ?
Qui c'est le chef ? !
Or donc en ce temps là, hasard ou jeu divin
Le corps humain advint.
Il fallut décider qui, de tous les organes,
Serait le chef idoine.
Ainsi dit le cerveau, je contrôle les nerfs,
C’est donc moi qui dois être le chef décisionnaire.
Ainsi dirent les yeux, c’est nous qui apportons
L’essentiel des informations,
Nous devons être chefs car c’est par nous qu’on voit.
Ainsi leur dit la bouche, tout est nourri par moi,
Il est donc naturel que j’ai le gouvernail.
Eh ! Oh ! dirent les mains, qui donc fait le travail
Pour être votre chef, n’ai-je pas le prestige ?
Car qui nourrit dirige.
Oui mais, dirent les pieds, qui donc vous tiens debout ?
Sans nous que seriez-vous sinon un tas de mou ?
Nous devons être chefs, telle est notre démarche
Car si nous nous bougeons, c’est bien grâce à la marche.
Enfin le trou du cul fit entendre sa voix
Réclamant lui aussi le pouvoir d’être roi.
Et tous de se gausser, de ricaner, de rire,
Que le cul les dirige ? Qui aurait-il de pire ?
Le trou du cul, vexé, alors se referma.
Aussitôt tout le corps glissa vers le coma.
Le cerveau fut fiévreux
Les yeux furent vitreux,
Les mains pendaient sans force
Les pieds devinrent torses
Les poumons et le cœur perdaient le goût de vivre
Le corps humain souffrait et luttait pour survivre.
Tous demandèrent alors au cerveau de céder
Et laissèrent au cul le droit de décider.
Celui-ci, en s’ouvrant, remis le corps en marche,
C’est donc lui qui devint le chef, le patriarche,
Le corps fonctionnait bien, sans à coups, simplement
Car il gérait fort bien tous les emmerdements.
Moralité :
L’on peut être, sans en être vaincu,
Dirigé par un trou du cul !
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Décadi 10 Frimaire An CCXXXIII
Dis, papet. C’est quoi la GUERRE ?
La guerre, elle nous cerne, en Ukraine, au Moyen-Orient. Va-t-elle nous rattraper ? C’est possible. Et pendant ce temps, ceux censés nous gouverner se tirent les cheveux comme dans une cour d’école… Dommage que le ridicule ne tue pas.
La guerre, ce n’est pas une mission humanitaire. Demandez aux Ukrainiens ou à tous les Moyenorianiens.
Ce n’est pas le défilé pimpant, presque gai derrière les musiques martiales de ces beaux jeunes gens solides, virils et disciplinés.
La guerre, ça pue le sang, la merde, la peur, la mort...
La guerre, c'est l'ombre omniprésente de la mort. De celle qu'on donne comme de celle qu'on redoute.
La guerre, ça sent la poudre qui excite, mais ça sent surtout la sueur aigre de la trouille, la merde du camarade qui se chie dessus, l'odeur doucereuse et écœurante du cadavre qui gonfle au soleil puis dont le ventre éclate, libérant la tripaille putride où grouillent les vers.
La guerre, c'est le fracas des explosions, le cliquetis rageur des tirs, le sifflement menaçant des balles qui vous cherchent, qui ricochent autour de vous, ou qui vous hachent en morceaux de viande palpitante.
La guerre, l'embuscade, c'est le corps qui s'efforce de se rétrécir au-delà du possible, qui voudrait s'infiltrer dans le plus petit interstice, qui voudrait se fondre dans la boue de la tranchée, la caillasse du djebel ou la vase de la rizière.
La guerre, ce sont les ongles qui se crispent sur la terre à chaque rafale qui vous cherche, qui va vous trouver.
La guerre, c'est la haine de l'autre, de celui qui a tué votre camarade, qui veut votre peau comme vous voulez la sienne. C'est le doigt qui ne relâche plus la détente de votre fusil dérisoire.
La guerre, ce sont les cris de douleur du camarade touché, les hurlements et les sanglots, les aboiements, somme toute rassurants de la vieille bête d'adjudant qui hurle ses ordres.
La guerre, c'est le désespoir du camarade touché et qui attend des secours qui ne peuvent venir.
La guerre, c'est l'égoïsme salvateur, primordial qui vous fait penser - lorsque votre voisin d'attaque tombe à côté de vous, haché par une rafale ou la tête explosée par une roquette – qui vous fait crier dans votre pauvre tronche: « ouf, c'est lui, c'est pas moi! »
La guerre, c'est de la merde.
Pendant la grande boucherie 14-18, les profiteurs et fauteurs de guerre se la faisaient belle. Les grands boulevards de Paris affichaient une vie trépidante ; les théâtres, les brasseries, les cafés concerts, les boites de nuits regorgeaient de fêtards…
Pendant que les Français Schneider, De Wendel et autres faisaient discrètement la bringue avec leurs homologues, rivaux et…amis allemands Krupp, Thyssen et autres fabricants de choses en aciers bien pointues, bien aiguisées, qui entrent dans les viandes, qui labourent les chairs, qui brisent les os, qui éclatent les cranes, qui arrachent les yeux, qui explosent en beaux feux d’artifices de mort, la France d’en-bas s’étripait avec l’Allemagne d’en-bas. Pour le plus grand profit des précédents.
La droite la plus bornée, la plus avide, la plus lâche se lâchait, se goinfrait, s’engraissait, se tapissait la tripe de sauces chaudes et onctueuses pendant que les « pauv’cons » se faisaient trouer la viande. C’est cette même droite que l’on retrouvera parmi les vichystes, les patrons et les collabos en 40 pendant que les cocos, au coude à coude avec la droite républicaine gaulliste, se battaient. C’est cette même droite sans vergogne, cupide, inculte, avide, pleine de morgue, la droite - du Fouquet’s comme celle des « copains et des coquins » de la promotion Voltaire ou maintenant des larbins de la finance - qui gouverne et tient le haut du pavé derrière ses marionnettes Ubu-Sarko et Ubu-François hier, Ubu-Macron aujourd’hui.
La guerre est « l’art » de faire s’entretuer des gens pauvres, qui ne se connaissent pas, au profit de gens riches qui, eux, se connaissent… Cette maxime à la véracité sans cesse renouvelée à travers les époques a été superbement illustrée par cette chanson qui marque le désespoir, la résignation mais aussi la révolte de ceux qu’on envoyait à l’abattoir pour rien, sinon transcender la connerie humaine, seule approche que l’on puisse avoir de l’infini…
Mondo cane...
Jean Victor Joubert
La chanson de Craonne
Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête
- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés
Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes
- Refrain -
C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là
- Refrain :
Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau
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Le 30 brumaire de l'an CCXXXIII
`Boualem Sansal, écrivain franco-algérien
Le porteur de cette grande voie a été arrêté il y a quelques jours à sa sortie de l'avion alors qu'il se rendait dans son autre pays, l'Algérie. Tout comme une autre gloire franco-algérienne de la littérature, Kamer Daoud, il a le don de mettre en rage les Lamentables qui gouvernent l'Algérie.
Lisez cet article paru dans l'Express il y a déjà quelques temps et vous comprendrez la rage des Lamentables, et le courage de ce grand personnage.
"Si je devais choisir un seul mot pour dire le mal de notre temps, je dirais "islam". Aucun phénomène n’a autant transformé le monde, ne l’a autant bouleversé, défiguré, perverti, terrifié. Aucune maladie n’a fait autant de victimes, jeté autant de pays dans la tourmente et de gens sur les chemins de l’exil. Aucune autre vérité suprême n’a autant servi à justifier et multiplier les pires abominations sur terre, commises par les musulmans de Daech, des talibans, des GIA, de Boko Haram et compagnie, parfois, souvent par des loups solitaires addicts à la coranide exaltée, des électrons libres pas si libres, des psychiquement instables.
A une exception près ou deux, les pays musulmans vivent tous dans un état d’arriération extrême, sous des régimes despotiques, corrompus, criminels, qui instrumentalisent l’islam dans leurs politiques intérieure et extérieure. A une ou deux exceptions près, les pays non musulmans sont tout également et durement impactés, l’islam est devenu leur souci n°1, avant l’inflation, avant le chômage, le prix de l’essence, les feux de forêt, la drogue.
II s’y fait de plus en plus présent, de plus en plus pressant, carrément conquérant, arrogant et meurtrier. S’il trouve la porte fermée, il entre par la fenêtre et si celle-ci est murée, il entre par la cheminée, et quand il n’y a plus la moindre ouverture disponible, il entre par la voie royale d’Internet.
Dans sa version islamiste, il est chez eux dans une démarche communautariste, séparatiste, indépendantiste, isolationniste, entièrement vouée aux trafics et à la violence des gangs, dont les plus durs, les mieux organisés n’ont pas encore perdu leurs dents de lait.
Les pays scandinaves qui étaient des terres d’accueil mirifiques pour les musulmans qui fuyaient la violence et la pauvreté de leur pays, et surtout les utopies socialistes de leur colonel-président chef suprême du conseil de la révolution et aigle indomptable, ne veulent plus d’eux ; ils prennent aujourd’hui dans la panique des mesures d’urgence pour enrayer le mal.
Dans tous les pays, et les voyageurs porteurs d’un passeport de pays musulmans, et c’est mon cas, le constatent, ils sont reçus froidement alors même qu’ils ont un visa valide et disposent des ressources nécessaires à leur séjour. Ils savent que ces dispositifs de sécurité lourds et coûteux qui entravent le fonctionnement des aéroports dans tous les pays du monde sont en lien direct avec leur religion. Comme on ne peut arrêter ou chasser une religion, on repousse ses fidèles. Peine perdue. Trop tard, l’islam est partout chez lui, maître jaloux en ses possessions.
Voilà maintenant qu’il impose sa novlangue. "Islam is watching you". On ne dit pas islam, c’est trop peu, trop mesquin, il faut ajouter, avec la déférence due au roi des rois, que l’islam est religion de paix et de tolérance, qu’il est une religion d’amour parfait, qu’il n’a rien à voir avec l’islamisme, qu’il ne faut pas faire des amalgames dangereux et des essentialisations idiotes, que les islamistes ne sont pas des musulmans, que les musulmans vivent leur islam dans le strict respect des autres croyances même si elles sont fausses et si l’islam les a déjà condamnées.
Dans ce monde de paix, d’amour et de tolérance, le nombre de personnes vivant sous protection policière parce que menacées au nom de l’islam connaît des progressions vertigineuses.
Pour ne parler que de la France, qui est un bonheur en soi, la police nationale ne suffira bientôt plus, il faudra recruter des bataillons et des compagnies ou mieux former un nouveau corps de gardes du corps, qui connaissent l’islam et savent le reconnaître sous quel habit qu’il se présente. La liste des fichés S ne cesse de son côté de s’allonger, à ce train elle finira par comprendre l’ensemble des musulmans de France, qui par ce renversement de situation deviendront des musulmans en France.
Gain de temps, gain d’argent, on ne parlera plus de cette alternative diabolique "islam de France vs islam en France", genre Kramer contre Kramer, l’islam contre lui-même. On aura deux en un, la France islamique. C’est nouveau, la conquête par la manipulation arithmétique et l’inversion de la fraction.
De quoi demain sera-t-il fait ? A coup sûr le mal sera plus grand.
A moins que les musulmans réveillés par miracle ne se mobilisent pour sauver leur religion des griffes des islamistes et celles des régimes musulmans corrompus qui les instrumentalisent à distance via leurs imams détachés, leurs mosquées bastions, leurs consuls membres assermentés de la confrérie des agents secrets, leurs missionnaires du soir.
Dans la foulée, ils bouteront tous ceux qui, à échéance fixe viennent les caresser dans le sens du poil, à des fins électorales, qui veulent s’acheter sur leur compte une auréole pour briller à la télé ou, pour les grands apparatchiks, se refaire une virginité devant l’Histoire qu’ils avaient tant trahie, tant travestie.
Il n’y aura bientôt plus sur cette terre ravagée par les guerres et la misère morale que l’islam, religion de paix, d’amour et de tolérance, et, j’ajouterai de limpidité (c’est ma contribution à l’enrichissement de la novlangue), pour nous reposer de nos peines. Après cela, la terre rénovée et l’air purifié, la civilisation pourra repartir du bon pied.
Je suggère à mes amis musulmans de lire Les Versets sataniques de Salman Rushdie, ils verront par eux-mêmes qu’il n’y a rien de blasphématoire dans ses pages, il décrit une réalité qu’ils verraient de leurs yeux si on les débarrassait des œillères du conditionnement.
Je leur suggère aussi d’écrire à Salman Rushdie pour l’assurer de leur affection, pour lui souhaiter le plus prompt des rétablissements et de l’encourager à continuer d’écrire de belles choses dans la continuation des Versets sataniques.
Merci pour votre contribution au sauvetage de l’humanité et du monde."
Article paru dans l'Express:
"Boualem Sansal : "Une progression vertigineuse des personnes menacées au nom de l’islam"".
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Septidi 27 Brumaire An CCXXXIII
Sum, ergo bibo ; bibo, ergo sum !
"Je suis, donc je bois; je bois, donc je suis."
« Si le vin disparaissait de la production humaine,
je crois qu’il se ferait dans la santé et dans l'intellectuel de la planète un vide,
une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès
et les déviations dont on rend le vin responsable. N’est-il pas raisonnable
de penser que les gens qui ne boivent jamais de vin, naïfs ou systématiques,
sont des imbéciles ou des hypocrites ; - des imbéciles, c’est-à-dire des
hommes ne connaissant ni l’humanité, ni la nature ; des artistes repoussent
les moyens traditionnels de l’art ; des ouvriers blasphémant la mécanique ;
- des hypocrites, c’est-à-dire des gourmands honteux, des fanfarons de sobriété,
buvant en cachette et ayant quelque vin occulte ?
Un homme qui ne boit que de l’eau a un secret à cacher à ses semblables. »
Ce n’est pas n’importe qui qui énonce ces flamboyantes vérités, c’est Charles Baudelaire !
Et puis, nous sommes entre gens de goût puisque nous aimons le vin,
et entre lettrés, puisque nous apprécions Baudelaire, alors lisons tonton Horace dans le texte :
« Nulla placere diu nec vivere carmina possunt, quae scribuntur aquae potoribus… »
« Des vers ne peuvent plaire ni durer longtemps, s’ils ont été écrits par des buveurs d’eaux. »
Et un petit dernier pour la route par un de nos maîtres, le grand Omar Khayyam:
« Je ne suis digne ni de l'enfer, ni du séjour céleste. Dieu sait de quelle terre il m'a pétri.
Je suis hérétique comme un derviche, laid comme une femme perdue; Je n'ai ni religion, ni fortune, ni espérance du paradis.
Es-tu triste? Prends un morceau de haschich gros comme un grain d'orge,
Ou bois un petit verre de vin couleur de rose. »
À la nôtre !
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Duodi 2 Brumaire An CCXXXIII
GROS MOTS !
Non mais vous l'avez vu le Macron-Trissotin ?
Dans son petit costume, son air de sacristain
Toiser tous les bonkons, tout ce menu fretin
Lui dont c'est aux Rothschilde qu'il doit son destin
Pourtant il fait des lois, ce triste cabotin
Faites pour saccager, prolo, ton bulletin
Pour une augmentation, tu peux faire tintin !
PEUPLE, ABRÈGERAS-TU LE RÈGNE DES CRÉTINS ?
Le cynique nabot qui se prend pour Hercule,
Droit sur ses talonnettes comme un coq ridicule,
Menteur invétéré, camelot sans scrupule
Bat de nouveau l'estrade, manœuvre et manipule
Jusques à ses féaux, ces électeurs crédules
Qu'il croque allègrement, à pleines mandibules.
C'est un sous-Ubu-roi, satrape minuscule
D'un pays avachi marchant sur les rotules.
PEUPLE, NE SENS-TU PAS QUE CES VOYOUX T'ENCULENT ?
Renvoyons à sa place la Marine le Pen
Aux chiottes de l'histoire tous ces croquemitaines
Qui mentent comme ils chient des tombereaux de haine
Repoussez leurs idées, c'est des mauvaises graines
Ils puent de la cervelle, fétide est leur haleine
À des problèmes vrais, leur réponse est malsaine
C'est le repli sur soi, la violence inhumaine
Peuple, retrouve enfin tes sources voltairiennes
ET ENVOIE AUX POUBELLES LES PROPAGEURS DE HAINE
Ras le cul des embrouilles,
Ras le cul des magouilles
Des poisseuses fripouilles,
Des sinistres arsouilles,
Des résidus de ch'touille
S'en foutant plein les fouilles
Sur le dos des pedzouilles
Marnant pour leur tambouille.
ILS NOUS CASSENT LES COUILLES !
Réveille-toi enfin, peuple des Sans-culotte!
Laisseras-tu longtemps ton pays sous la botte
De voyous qui se goinfrent et des sombres despotes
Donnant de gras fromages à leurs fils et leurs potes ?
Laisseras-tu longtemps aux postes de pilotes
Ces usurpateurs nuls, ces rois de la parlotte ?
Debout ! Fils de Danton. Debout les patriotes !
Redressons donc la tête, n'ayons plus les chocottes,
NE SERAIT-IL PAS TEMPS D'ENTAMER LA RÉVOLTE ?
Victor Ayoli
le Duodi 2 Brumaire An 233
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Duodi 22 Fructidor An 233
J’IMPRECATE
République en danger ?
Faudrait-il réveiller, pour sortir des combines
Chevènement, Jospin, sentant la naphtaline
Villepin et Cresson ou encore Borloo ?
Conçue pour un géant, ce sont des boutiquiers
Qui se la disputent, comme de vils banquiers,
La République meurt, la cinquième prend l’eau
Sur son grand corps blessé, chacals et hyènes lorgnent
Merluche l’islamiste et la fille du borgne
Celle-ci à beau faire la patte de velours
Dans ses fourgons attendent des fachos plutôt lourds,
Celui-là qui portât, un temps bien des espoirs
s'est tué, défilant aux cris d’Allah akbar.
La Macronie usée, baudruche dégonflée
Au jeunisme vieillot mais aux chevilles enflées
Fait feu de toute embrouille pour garder le pouvoir
Jusque dans le LR et ses fonds de tiroir !
Pourtant, reconnaissons, Barnier n’est pas le pire
Coincé comme un Anglais, avare de sourires
Mais plutôt rigoureux, peut-être même honnête !
On saura assez vite ce qu’il a dans la tête.
Sera-t-il pour Macron un simple paillasson ?
Coincé par la Marine, bloqué par Mélenchon ?
On verra jusques où ses coudées seront franches
Et si, face à Manu il sait tenir le manche…
Victor Ayoli
Mardi 10 septembre 2024
à suivre…
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Le « droit à vieillir » en question ?
Je vous ai raconté, il y a quelques jours, mes péripéties à « Hostoland » pour la première fois de ma vie où j’ai été malade sérieusement.
Bravo et merci au formidable système de santé français. Bravo et merci à la compétence, la disponibilité, l’efficacité de tous ces personnels pas assez nombreux, trop sollicités, mal payés. Et pourtant là, prêts à soigner, à sauver leurs prochains.
Bien Victor. Mais en quoi cette situation personnelle peut-elle intéresser les lecteurs ? En ce sens qu’il faut la comparer avec ce qui nous guette et qui se passe tout près de chez nous, chez nos voisins belges et surtout hollandais, ce pays où règne sans partage un ultralibéralisme basé sur le culte de l’efficacité à tout prix.
À tout prix. C’est le bon terme. Car en Hollandistan, moi et mes quarte-vingt cinq milliards de kilomètres parcourus autour du Soleil à bord de ce formidable vaisseau spatial nommé « Terre », j’aurais été confrontée à la culture de mort qui gangrène les milieux de la « santé » de ce pays, où la mentalité euthanasique sévit et croît comme un mauvais chancre inguérissable, où il y a une forte poussée pour limiter la possibilité des actes chirurgicaux pour les patients de plus de 70 ans en consentant aux gériatres hospitaliers le droit de décider s’il faut opérer ou non et s’il faut continuer à pratiquer des soins ou non !
En d’autres termes, la volonté du patient de continuer à vivre et à combattre les maladies pourrait ne plus avoir aucune valeur déterminante, seule deviendraient fondamentales l’opinion du gériatre et ses prévisions sur « les expectatives concernant la qualité de vie de la personne âgée ».
Vous avez visité l’aile « Gériatrie » d’un hosto ? J’y ai été confronté pour ma compagne, entrée pour une infection courante et sortie quelques jours après les pieds devant. Il faut dire qu’elle avait 75 milliards de km et un Alzheimer carabiné, ceci en pleine période d’encombrement dû au covid… A dégager !
Ben voyons ! À la poubelle les vioques. On voit où ceci nous mène : une assistance médicale à deux niveaux, avec d’un côté les patients qui devront se contenter de la Sécurité sociale – avec le droit de vie et de mort délégué à des conseils de médecins et de gestionnaires financiers - et de l’autre côté ceux qui seront assez riches pour se payer des médicaments non remboursés et des opérations coûteuses.
Après avoir conquis la Hollande et la Belgique, la rationalisation des choix budgétaires qui fait de la personne âgée une variable d'ajustement gagne peu à peu la France malgré ses ravages aux USA et au Royaume Uni. Ceci est d'autant plus inquiétant que monsieur Macron prend les pays derniers cités comme modèle. N’est-ce pas ce vers quoi va nous conduire, bien hypocritement bien sûr, la « Loi sur le fin de vie » que nous concoctent les Macrononettoyeurs ?
C’est le refus au droit à vieillir. Lu dans le grand quotidien belge Le Soir : « dans les Pays-Bas les patients de plus de 75 ans ne reçoivent plus d’implants de pacemaker à cause de leur âge. Pareillement les opérations pour substituer une hanche après une fracture et la pose de stimulateurs cardiaques sont exécutées uniquement après une évaluation des conditions générales du patient, son espérance de vie, etc. Cette euthanasie déguisée devient ainsi un moyen pour gérer l’augmentation des coûts de l’assistance sanitaire ! »
Pour le fric, pour le profit, toujours le profit, on tue les vieux Hollandais qui coûtent « un fric de dingue » et, à la place, on fait rentrer des migrants jeunes, solides, taillables et corvéables à merci et ne coûtant pas un rond à la Sécu hollandaise. On comprend qu’en Hollande et en Belgique, les vieux ont une peur panique d’aller à l’hosto !
Il s’agit ni plus ni moins du rétablissement de la peine de mort mais décrétée non pas par un jury populaire et des juges professionnels, mais par un collège de toubibs et de personnes de l’entourage du « patient » ! La porte ouverte à toutes les magouilles ou les intérêts les plus sordides le disputeront à la vraie compassion.
Attali – l’un des mentors de Macron - a soulevé il y a quelques années (L’homme nomade) des réflexions sur l’avenir qui sont dans l’air :
« Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. »
« On pourrait accepter l’idée d’allongement de l’espérance de vie à condition de rendre les vieux solvables et de créer ainsi un marché. »
« Dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir. »
« L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure… L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement. »
« Soleil vert », nous voilà…
On reconnaît la qualité d’une société à la façon dont elle traite ses Anciens.
Jean Victor Joubert